Jocelyne, Pierre et Maly

Voici 3 ans que nous avons rejoint l’association Angkor-Belgique en co-parrainant d’abord 2 adolescentes. Quand elles ont arrêté leurs études, fin 2018, nous avons commencé à parrainer une petite fille de 10 ans, Maly.

Fin décembre 2019, nous sommes partis à la découverte du Cambodge et à la rencontre des Cambodgiens pour une première expérience dans cette partie de l’Asie que nous ne connaissions pas.

Nous débutons notre voyage par un trek dans le parc national de Virachey situé dans la région du Ratanakiri, au nord-est du Cambodge. Nous sommes accompagnés par un jeune guide et ses deux assistants issus des minorités et hormis le plaisir de la marche, les nuits à la belle étoile dans des hamacs, la délicieuse cuisine aux herbes et épices, la douche de bambou dans les rivières, la vue de tarentules et le contact avec les sangsues, nous sommes très heureux de la rencontre avec ces trois jeunes, chaleureux, amoureux de leur région, contents de nous faire partager ce plaisir, et aux petits soins pour nous.

La suite de notre voyage nous conduit dans un éco-lodge, le long du Mékong, à Steun Treng. Nous sommes sous le charme des petites îles inondées à la saison des pluies mais qui laissent voir des arbres et racines magnifiques en saison sèche, du vol des oiseaux dans le coucher de soleil et ici aussi, nous sommes accompagnés d’un guide passionné et souriant (qui a été moine bouddhiste pendant 13 ans).

Notre prochaine étape, incontournable et de toute beauté, nous amène aux temples d’Angkor, âme du peuple khmer. Nous nous laissons imprégner par cette culture, au rythme des explications très détaillées de notre guide avec qui nous pouvons aussi échanger sur des sujets variés ayant trait à la vie des Cambodgiens.

A Phnom Penh, nous visitons le musée du génocide S-21, un moment fort et émouvant de notre voyage.

Durant deux jours, nous nous joignons aux collaborateurs cambodgiens d’Angkor-Belgique pour effectuer la mission mensuelle dans chacune des trois écoles parrainées. Pour nous, c’est une belle occasion d’aller à la rencontre des enfants et adolescents de ces villages, de s’imprégner de l’ambiance qui y règne, de voir le travail accompli par l’association.

Dans chaque école, nous sommes joyeusement accueillis par les élèves, par le directeur ou la directrice, par certains parents ou grands-parents. Nous commençons par la distribution de matériel pédagogique pour les classes, puis les enfants viennent à tour de rôle montrer leur carnet de présence, échanger un petit mot avec Hong, Kanika ou Sotola, et recevoir le montant du parrainage pour le mois. Comme nous avons apporté des vêtements récoltés en Belgique, chaque élève peut en choisir un. Ça se passe dans un joyeux brouhaha ; les filles discutent avec leurs copines, hésitent tout en riant, choisissent et puis viennent échanger alors que les garçons sont plus timides et plus déterminés. Nous terminons la visite par une photo de groupe qui immortalise l’instant.

A Prey Khla, nous faisons connaissance avec notre filleule et sa maman. C’est un moment très émouvant tant pour elles que pour nous. Pour passer un peu de temps ensemble, nous avons demandé à Hong de nous organiser une sortie et c’est au zoo de Tamao que nous passons la journée avec Maly et sa maman, ainsi que l’équipe d’Angkor.

Chacun va y trouver son bonheur. Maly s’extasie à la vue de tous ces animaux, elle court d’un enclos à l’autre, donne à manger aux éléphants, rit de voir les singes… Sa maman est très heureuse de voir le plaisir de sa fille. Nous sommes contents de nous plonger dans l’ambiance des familles khmères, de goûter leurs spécialités culinaires comme les petits crabes qu’on mange entiers et qui croquent dans la bouche et d’être ainsi plus proches de leur manière de vivre.

A la fin de la journée, nous reconduisons Maly et sa maman jusqu’à leur maison et nous nous rendons compte à quel point l’argent du parrainage est utile. Les conditions de vie de la famille ne sont pas faciles. Pas d’eau courante, un espace de vie très petit et rudimentaire. C’est avec un pincement au cœur que nous disons au revoir à Maly et à sa maman.

Rentrés en Belgique, nous gardons en mémoire pleins de souvenirs forts de notre séjour au Cambodge. Un beau pays, des personnes très attachantes, souriantes et accueillantes, mais aussi un passé récent extrêmement dur et une situation qui reste compliquée aujourd’hui, avec beaucoup de pauvreté et une gestion du pays qui est très loin de prendre en compte les difficultés de la population.

Il y a beaucoup à faire et l’aide apportée par l’association Angkor-Belgique est certainement une pierre apportée à l’édifice.

Jocelyne et Pierre