La dictature des Khmers rouges, entre 1975 et 1979, a ravagé le pays et entraîné la mort d’1,7 million de personnes, plus d’une sur cinq, ce qui a créé un déséquilibre démographique. La population est aujourd’hui très jeune, ce qui est un atout en termes de dynamisme mais constitue une lourde charge en matière de scolarisation. Le gouvernement consent de gros efforts à ce sujet, mais les besoins sont énormes. Et l’accession de tous ces jeunes à un emploi qui leur permette de vivre est un autre défi.
L’économie du Cambodge progresse rapidement depuis le milieu des années 1990 mais malgré cette croissance, le royaume reste dans la catégorie des pays où les revenus sont les plus faibles. L’agriculture et la pêche, en diminution, restent les principaux domaines de l’économie. Le tourisme et le secteur textile viennent ensuite et apportent des devises. Des zones économiques spéciales ont été créées à partir de 2006 afin d’attirer les investisseurs étrangers mais le droit du travail n’y est pas respecté de manière satisfaisante. Enfin, la croissance, même forte, peine à absorber les quelque 200 000 jeunes qui abordent chaque année le marché du travail.
Le taux de scolarisation est parmi les plus faibles du monde en préprimaire mais il dépasse les 95 % en primaire et les filles y sont presque à parité avec les garçons. L’abandon avant le diplôme est cependant le lot de plus de la moitié des enfants les plus pauvres, souvent ruraux.
Une moitié seulement des jeunes entrent en secondaire. Là aussi, le décrochage fait des ravages et pour ceux qui vont jusqu’au bout, le baccalauréat voit un taux d’échec important, surtout depuis la mise en place de mesures anti-fraude et anti-corruption. Les filles réussissent mieux que les garçons, comme dans beaucoup de pays. En revanche, l’analphabétisme est encore très répandu parmi les adultes et frappe davantage les femmes.
L’enseignement supérieur est en bonne partie privé, les autorités ne pouvant subvenir aux besoins qui ont explosé. La qualité de l’enseignement est inégale et les frais sont exorbitants au regard des revenus cambodgiens.
(Wikipédia et Unesco)